Le Sang du dragon par cherycok

Avant de regarder ce film, je ne savais absolument rien sur lui. J'ai bien essayé de trouver des infos, mais rien, pas même le réalisateur ou les acteurs, ni même l'année. Je me suis donc jeté à l'eau, et franchement, j'aurais mieux fait de m'abstenir...
Le Sang du Dragon est en fait un petit film sans vraiment de saveur et qui mélange tant bien que mal les genres. On passe en effet du film d'arts martiaux, au film d'horreur avec des effets gores en passant par le film érotique. Le problème, c'est qu'à trop vouloir mêler tous les styles, on finit par faire n'importe quoi. Et c'est ce qui est arrivé au réalisateur de ce film, il ne sait pas trop vers quel style s'orienter.

On commence donc par du fantastique avec des fantômes, des hiboux menaçants, des cadavres de femmes, un cadavre qui disparaît, une ambiance assez glauque donc mais pas franchement inquiétante mais bon, pourquoi pas. Arrive le premier combat au bout de quelques minutes. Mais déjà premier point négatif, on y voit rien du tout, la scène se passant dans la nuit et l'image étant très mauvaise, on n'arrive parfois même pas à discerner les acteurs du décor. C'est dommage car le peu qu'on voit, ça avait l'air plutôt sympa.
Bon, ça continue doucement, ce n'est pas franchement prenant mais ça se laisse voir, avec une histoire de cadavre qui disparaît et d'une fille qui ressemble comme deux gouttes d'eau à ce cadavre. Puis d'un coup, une scène de cul qui tombe comme un cheveu sur la soupe. C'est assez osé, pour l'époque où a été tournée le film bien entendu, et cette scène ne sert franchement strictement à rien tant elle est filmée avec les pieds et son intérêt carrément limité.

Puis 2ème combat, plutôt court mais là n'est pas le problème : celui-ci est aussi dans le noir. Argh, malédiction ! Va-t-on arriver à avoir un combat lisible ? Arrive le 3ème combat et là, ça y est, yes ! Enfin on y voit quelque chose, et c'est tant mieux car le combat s'avère plutôt bon, assez rapide et bien nerveux, avec de jolis enchaînements de coups de pieds même si ce n'est pas tout le temps bien précis (certains coups passent à vingt bons centimètres). Bon, les chorégraphies ne sont pas extraordinaires mais depuis le début qu'on attend un affrontement en plein jour, on ne va pas faire la fine bouche.

On bascule ensuite dans une partie plus noire, tantôt gore, gentillet mais gore, avec un cœur volant qui tue des gens, des effets sympas de défonçage de crâne avec oeils en dehors des orbites ou du coupage de main, tantôt érotique avec des filles entièrement nue, parfois même jambes écartées (bon, y'a les poils, on y voit pas grand-chose, mais quand même osé) qui se font battre et violer. On a même droit à un petit passage Ghost Kung Fu avec son prêtre taoïste et son célèbre chapeau et son indispensable épée en bois.

On revient ensuite aux arts martiaux, avec une fois de plus un combat dans le noir ! Remboursé !!! On y voit rien du tout et ça commence vraiment à gonfler car il a l'air plutôt bien lui aussi avec le jeune élève du prêtre taoïste qui est possédé et qui se bat contre une bonne vingtaine d'adversaires. On est vraiment blasé et j'ai même finit par passer ce combat en accéléré tellement.
Enfin arrive le dernier combat (et franchement, ce n'est pas trop tôt) et miracle, il fait jour. On finit donc sur une touche positive, avec ce combat plutôt sympa ou le grand méchant affronte les deux héros. Comme tout à l'heure, c'est plutôt rapide et nerveux, bon, les mauvais bruitages gâchent un peu le plaisir mais ce n'est pas trop grave. On a tellement lutté pendant le film pour arriver au bout qu'on apprécie quand même. Car il faut avouer que Le Sang du Dragon n'est guère passionnant et que le peu qui est bien, à savoir les combats donc, sont toutes ou presque irregardables car la majorité sont de nuit.

Mauvaise pioche une fois de plus dans la collection Bach Films avec ce film qui ne restera guère dans les annales tant il ne possède aucun charme particulier. C'est dommage car ce mix des genres aurait pu donner quelque chose de sympathique, mais ça passe ou ça casse. Et là malheureusement,... ça casse.