Sherlock Holmes et le temple maudit
Oubliez vos idées reçues. Non, Sherlock Holmes et Watson ne se sont pas rencontrés à l'âge adulte, alors que le docteur revenait des Indes et se cherchait un logement à la capitale. Conan Doyle a tout faux. Fort heureusement, Barry Levinson rétablit la vérité.
Et cette vérité, la voici. Holmes et Watson se sont rencontrés dans un collège. Il y ont même résolu un mystère alors qu'ils étaient à peine adolescents.
Ce film est donc un hommage aux livres de sir Arthur Conan Doyle. Un hommage particulièrement bienvenu quand, comme moi, on est fan du détective. On y retrouve le Holmes violoniste (très) amateur, chimiste, et surtout fin observateur et qui pratique l'art de la déduction. En même temps, le film implante l'image d'un Holmes différent de celui qu'on connait, car adolescent. le scénario parvient, avec un certain talent, à mêler le futur adulte que tout le monde connaît et les émois d'un ado. Un Holmes pas encore totalement misanthrope ni ravagé comme on le verra par la suite.
Le film est produit par Spielberg, et ça se sent. Impossible de ne pas penser au temple Maudit quand on regarde ces aventures au sein de l'Angleterre victorienne. Des aventures à la fois bon enfant et, parfois, plutôt inquiétantes. En effet, on y voit des personnages victimes d'hallucinations horrifiques, qui les entraînent à des actes qui ressemblent à des suicides. Quand la victime est un ami personnel du jeune Holmes, l'enquête se déclenche automatiquement.
L'ambiance du Londres victorien est très bien reconstitué et implante tout de suite une atmosphère mystérieuse. L'enquête s'enchaîne avec logique et laisse son lot de surprises.
Oh ! Bien sûr, le film présente quelques défauts. Le principal, c'est l'interprétation. Les acteurs ado sont mauvais, le jeune Nicholas Rowe (Sherlock Holmes) étant même insipide. Forcément, quand ce sont les personnages principaux, ça pose problème, mais pas tant que ça finalement.
Les scènes d'action manquent un peu de rythme aussi, mais là aussi, ce n'est pas d'une gravité insurmontable.
Parce que le film reste un véritable plaisir.