Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas été touchée à ce point devant un film sur grand écran. Le Secret des Marrowbone est un pur concentré d’émotions. Une oeuvre bouleversante. Plus qu’un simple récit sur les liens familiaux, il souligne l’amour transcendantal que l’on peut porter aux siens et intensifie le sentiment de protection qui en découle au-delà de toute raison. On ressort de la salle l’esprit troublé.
Sergio G Sanchez signe là son premier long métrage avec brio. George Mackay impressionne par la justesse de son jeu et l’émotion qu’il est à même de susciter.
L’ingéniosité de ce film repose sur son scénario, moins sur sa réalisation. Le film n’est que passablement effrayant. La photographie est soignée et plaisante mais n’a rien de renversante. Les quelques montages parallèles apportent cependant au film une certaine résonance visuelle.
Un film qui nous emporte plus par le fond que par la forme en définitive. Avec du recul, l’histoire peut laisser une impression de déjà-vu. Pour ma part, je trouve que le renversement de situation génère un profond sentiment d’attachement et d’empathie et peut aisément nous prendre au dépourvu.
Une oeuvre que l’on aimerait oublier puis revoir, encore et encore, afin que les émotions qu’elle suscite demeurent intactes et pures.