Les grenouilles rêvent-elles de pelleteuses électriques?

Après le succès d'E.T., le jeune Henry Thomas a enchaîné des productions plus minimes et ne fut pas placé au rang des enfants-stars des années 80 à l'instar de Corey Haim, Corey Feldman ou encore Fred Savage. Passés le drame Besoin d'amour avec Gene Hackman et le film d'aventures/espionnage Jouer c'est tuer, il atterrit dans une petite production australienne intitulée chez nous Le Secret du Lac et sortie directement en vidéo en 1987...

Nous suivons notre jeune acteur dans la peau de Cody, pré-ado débrouillard, inventif et sans peur mais aussi irresponsable et m'as-tu-vu, cherchant coûte que coûte à découvrir le Donkegin, une figure légendaire australienne qui vivrait cachée dans un lac éloigné. Cette histoire digne du Club des 5 aurait pu être rondement bien menée si ce le scénario, aussi intéressant soit-il, n'était pas aussi peu travaillé, les motivations et autres "aventures" du gamin étant maladroitement présentées tandis que l'aspect pseudo-fantastique reste ici très malhabilement amené.

Les jeunes acteurs australiens amateurs font pâle figure devant l'assurance d'un Henry Thomas capable de pleurer sur commande (dans une scène foncièrement vide de sens), principalement tous mal dirigés autour d'une mise en scène manquant plus d'idées que de moyens. Plus proche du téléfilm sans prétention que d'un Goonies-like, Le Secret du Lac mérite amplement sa place de direct-to-video méconnu qui rassasiera sans peine les amateurs du genre et les plus curieux concernant le folklore australien.