Mission Impossible: adapter du Tolkien!

A l’époque où je découvrais la trilogie Le Seigneur des Anneaux, j’étais en même temps en train de lire le livre. Dès que je finissais un tome, je regardais son adaptation. Et donc, comme je ressortais toujours d’une lecture qui me captivais, j’étais… un peu déçu à chaque fois. Faut dire, le livre est tellement énorme que ça m’avait pris pas moins de neuf mois pour tout me faire (avec Bilbo le Hobbit), bon, j’étais pas un gros lecteur. Mais voilà, quand je voyais le film, j’étais un peu déçu de l’absence de Tom Bombadil et de quelques détails.
Et donc malgré le fait que les films étaient excellents je n’étais pas fan de la trilogie… juste parce que c’était un projet tellement important à mes yeux que j’ai bien évidemment rejeté la chose parce que j’en demandais trop. Puis est apparu un ami, qui m’a offert ce merveilleux coffret Blu-ray, avec l’intégralité de la trilogie en version longue. Et je peux vous dire clairement que tous mes reproches se sont immédiatement estompés après. Je veux dire, déjà le Blu-ray, le Seigneur des Anneaux, c’est quand même LE film qu’il faut voir en Blu-ray. Et en fait comme la version longue est tellement… longue, tu es obligé de la regarder en deux fois (deux disques pour chaque film), du coup, tu ne ressens plus ces trois heures qui ont tendance à te fatiguer à la fin. Du coup, j’ai pu passer un excellent visionnage et c’est bon !!! Dieu que c’est agréable de regarder le Seigneur des Anneaux dans ces conditions.
Du coup, là c’est une critique de la version longue donc ce sera forcément élogieux parce que, à défaut de ne pas retrouver Tom Bombadil (Peter Jackson avait clairement dit qu’il n’avait aucune incidence dans le récit), on retrouve presque tous ce qui manquait au départ. Bon, je ne saurai vous dire quoi parce que j’ai fini le livre y a trois ans, mais franchement c’est complet. En fait, ce que j’aime dans le Seigneur des Anneaux c’est le fait qu’il soit riche. Riche de personnages, riche dans son univers, riche dans sa trame. Tolkien a quand même pris une dizaine d’années pour créer Le Seigneur des Anneaux. Et quand tu regardes la carte qu’il a fait avec son fils, tu te rends vraiment compte de l’étendu de ce qu’il a créé. Il a créé une ribambelle de personnages, a su utiliser et remodeler à sa manière différentes races (elfes, nains), il a créé des langues ! Enfin bref, tout était déjà construit donc le véritable travail de Peter Jackson était de faire honneur au travail de Tolkien.
Donc est-ce que Jackson a réussi en trois films dont la totalité fait à peu près onze heures à recopier un pavé de plus de deux milles pages ? Non, il a fait plus ! Et voilà ce que j’attends d’une adaptation, c’est retranscrire fidèlement l’œuvre d’origine tout en s’en détachant suffisamment pour trouver sa propre singularité. Et c’est ainsi que le livre de Tolkien est devenu un chef d’œuvre de la littérature, tandis que les films de Jackson sont devenus de véritables références cinématographiques ! Que c’est beau ! Que les décors sont grandioses ! Que les personnages sont bien mis à l’écran ! Que les scènes d’actions sont épiques ! Que tous dans ce film est sensationnel ! Bien qu’il s’agisse là du premier film (et pas le meilleur je précise), La Communauté de l’Anneau arrive aisément à retranscrire l’essentiel du premier tome sans pouvoir prendre appuie sur le Hobbit puisqu’il n’avait pas été réalisé avant. Quand les gens lisaient le Seigneur des Anneaux, ils avaient déjà lu Le Hobbit donc y avait pas de problème pour raconter comment l’Anneau est arrivé aux mains de Frodo, mais là, il fallait réussir ça sans Le Hobbit. Et c’est réussi ! Et donc oui, cette adaptation est réussie et comme je le disais, elle réussit en plus, l’exploit de se détacher du support original. Ainsi de nombreux passages sont rajoutés, de nombreux événements accompagnent les aventures de Frodo à travers le Middle Earth. Et c’est génial, on redécouvre l’épopée, ce récit sous un nouvel angle, et ça fait du bien ! Donc maintenant, je suis un fan du Seigneur des Anneaux que ce soit en livre ou en film et ça m’arrive souvent de me refaire l’intégral sans que je m’en lasse. Vive Tolkien, et vive Jackson.