LA VISCÉRALE GUERRE DE LA TERRE DU MILIEU ?

L'histoire de cette seconde partie reprend juste après le précédent volet, Frodon et Sam poursuivent leur voyage pour détruire l'anneau et Aragorn, Legolas et Gimli sont à la recherche de Merry et Pippin kidnappés par les Orcs. Après un premier épisode qui posait les bases du monde de Tolkien et qui suintait l'Heroic Fantasy par tous les pores de la peau, Les Deux Tours empruntait la voie de la guerre, Saroumane s'alliant avec Sauron pour détruire la race des hommes, des elfes, des nains et des hobbits. Cette suite est plus sombre à l'image d'un Gollum tourmenté par son attrait irrépressible de l'anneau, un Frodon qui se retrouve de plus en plus perverti par celui-ci, le trio Aragorn, Legolas et Gimli aux prises avec les sbires de Saroumane et de Sauron, les elfes qui abandonnent le monde des hommes, Marry et Pippin confrontés aux Ents et les hommes qui fuient vers le gouffre de Helm pour se défendre du le mal qui a envahi la terre du milieu. Épique est le mot qui convient le mieux à cette suite de La Communauté de l'Anneau et ce dès l'introduction qui montre un combat dantesque entre Gandalf et le Balrog, une entrée en matière qui préfigure ce qu'elle a à offrir, des affrontements anthologiques, de la tragédie à foison et une atmosphère crépusculaire digne des plus grandes épopées homériques. Peter Jackson réussit encore plus à rendre la terre du milieu palpable dans cet opus, on y ressent la noirceur contaminer le monde des hommes à chaque instant jusqu'au dénouement final, la bataille du gouffre de Helm, une bataille en forme de requiem durant la nuit et sous une pluie battante symbolisant la future extinction de la vie du monde de Tolkien. Au final Les Deux Tours complète très bien le précédent chapitre, il multiplie les rebondissements, met les protagonistes dans des situations inextricables et révèle un des personnages numériques les plus marquants des années 2000 à savoir le charismatique Gollum parfaitement interprété par le talentueux Andy Serkis. À voir et à revoir donc.