Doctor... Why ???!!

Mais pourquoi ?!! Pourquoi ??!! Pourquoi un tel long métrage qui n'apporte absolument rien à la série ? Voilà la question qui vient à l'esprit de tout fan de l'univers du Docteur qui se respecte, avant même le générique de fin. Bien avant le générique de fin. Fan qui, par curiosité, s'était mis en devoir de visionner ce "Seigneur du Temps". Parce bon, voilà, quoi.

L'action de ce téléfilm - tout comme sa production, américano-britannique, précision qui a toute son importance - est donc située entre la première et la seconde série.

Et bien, si l'idée de ce film était de massacrer l'univers du Docteur : c'est une franche réussite. On a droit à tout : la mort la plus ridicule du Docteur (le 7e, interprété par Sylvester McCoy) : qui passe de vie à trépas sur un lit d’hôpital, après avoir posé en catastrophe le TARDIS dans une ruelle de San Francisco, au milieu d'une fusillade entre deux gangs. Déjà, ça commence bien...

On a également droit à un Maître (le rival du Docteur) surjoué par Eric Roberts et... ridicule avec son look à la Terminator (oui, en fait ridicule est le mot qui résume le mieux ce "Seigneur du Temps"). Bon, on est en 1996, ceci explique peut-être cela... Mais ne pardonne rien. Surtout si l'on tient compte du fait que le dit Maître a d'abord été changé en gel coiffant par les Daleks. Risible. Vous imaginez un peu si la réplique fétiche des ennemis jurés du Docteur avait été "Gelifiate. Gelifiate."...

On a droit, aussi (surtout ?) à tous les poncifs américains... Et, s'il vous-plaît, amis d'outre-atlantique, n'essayez plus de copier l'humour anglais, parce que, franchement, ça tombe autant à plat que tout le reste. A commencer par le scénario...

Je n'évoquerai même pas la révélation au sujet du Docteur, pas plus que le sort qui est fait au TARDIS, ici, tellement c'est du gros foutage de gueule...

Bref. Après avoir vu ça, on ne peut se dire que deux choses. Premièrement : heureusement que Paul McGann est là (dans le rôle du huitième Docteur), grâce à lui il y a au moins quelque chose à sauver dans ce film. Et, deuxièmement : on l'a échappée-belle, sachant que ce "Seigneur du Temps" était censé relancer la série, arrêtée en 1989. Oui, on a eu de la chance de devoir attendre presque dix ans et Russel T. Davies, pour faire la connaissance du 9e Docteur (Christopher Eccleston)... Vraiment. Beaucoup. De chance.

Inutile de préciser qu'il est à déconseiller, à quiconque ne connaît pas déjà Doctor Who, de le découvrir avec ce "Seigneur du Temps". Pour les autres, dîtes-vous que ce n'est qu'un mauvais moment à passer et revisionner un épisode de la série dans la foulée pour vous en remettre. Après, vous vous sentirez nettement mieux...