Candaulisme
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Le travail du metteur en scène consiste à faire faire de jolies choses à de jolies femmes, François Truffaut. C'est une assertion féministe ou complètement misogyne en fait?
2 étoiles, le prix de la déception.
La bande-annonce semblait promettre une plongée introspective au coeur d'un dilemme amoureux dans le style intemporel du réalisateur.
D'habitude ça fonctionne parce que le réalisateur éprouve une grande tendresse pour des personnages, honnêtes capables d'introspection et exprimant leur sentiments sans fausse pudeur.
Dans ce crû-là, peu d'introspection. Il faudra aller chercher les sentiments dans les regards et la gestuelle des personnages féminins et le personnage du père. Mais tous se heurtent (spectateurs inclus) au mur d'apathie qu'est le personnage principal. Il faudra déjà une moitié de film pour comprendre qu'on n'a pas à faire à la figure du "provincial qui monte à Paris" avec tous ses rêves et une certaine naiveté/candeur.
Le personnage s'avère sombre, antipathique, très pauvre en terme d'émotion et pas forcement très bien interprété. Le réal qui ne lui cherche même pas d'excuse ne parvient pas à le faire exister au même niveau d'intensité que les autres personnages. Alors forcement, on se fait ch... et surtout on se demande ce qu'elle peuvent bien lui trouver.
Heureusement, en bon adepte d'une certaine tradition cinématographique, le réalisateur a bien pensé à dénuder "ses" actrices là où les hommes restent habillés. Au mieux, c'est une allégorie maladroite (elles seules sont spontanées, incapables de tricher avec leurs sentiments et n'ont pas besoin d'avancer masquées/vetues), au pire (ou au mieux aussi), c'est un réflexe de vieux cochon. Vu qu'ils s'agit de scènes voyeuristes et gratuites qui ne font pas avancer le récit, je pencherai pour la seconde hypothèse. Gruuuuuiiiiiic.
Créée
le 3 août 2020
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