Satyre à bout de souffle

Caméra Café vous manque et Espace détente ne vous a pas rassasié ? No problemo, Bruno Solo et Yvan Le Bolloc'h viennent en remettre une couche dans Le Séminaire, histoire de bien enfoncer le clou quant à la satyre de la vie de bureau dont ils sont passés maîtres.

Comique de geste, comique de situation, running gag, tout y passe pour faire rire le spectateur, toujours avec le même entrain qu'à l'époque de la série sur M6, les possibilités données par le grand écran en plus. Car outre la bêtise et la verve dont font preuve les personnages depuis toujours, certains mouvements de plans que Caméra Café ne se permettait pas puisque le concept lui-même l'en empêchait amènent du burlesque délectable. Un burlesque qui se cache parfois hors champ, à l'affût, et souvent là où on l'attend le moins.

Reste que malgré les rires et le plaisir des retrouvailles, Le Séminaire ne brille pas par l'épaisseur de son scénario, simple et conventionnel, avec des retournements de situation pas toujours adroits. Certains gags sont hilarants, d'autres laissent de marbre, et ceci sans cesse jusqu'à un dénouement final sans grande envergure. Une montagne russe du rire en France, c'est assez déconcertant. Surtout quand on est pas forcément adepte du grotesque dont le film ne s'extirpe jamais. À bon entendeur...