Alors qu'ils mènent une existence à peu près paisible au plus profond de la forêt de Sherwood, Robin de Loxley et ses compagnons voient leur tranquillité troublée par l'arrivée d'un mystérieux cavalier, grièvement blessé par les hommes du vil shérif de Nottingham. Dans son dernier râle d'agonie, le mourant balbutiera quelques paroles sibyllines au sujet d'un grave danger menaçant on ne sait qui. Robin ne tardera pas à le découvrir : recruté dans l'anonymat par le comte de Newark, il sera chargé d'abattre l'archevêque de Canterbury, bras droit du roi Richard actuellement absent pour cause de Croisade. Hubert Walter - c'est son nom - constitue en effet le dernier obstacle entre les conspirateurs, emmenés par le shérif et le comte, et les possessions des nobles présumés morts en Terre Sainte. Découvrant l'identité de son contrat, Robin préférera retourner sa veste, d'autant que dans la suite de l'archevêque se trouve la jeune et jolie Marianne Fitzwalter, dont son cœur s'est épris...
Simplette mais sympathique histoire que ce Serment de Robin des bois, situé dans une réalité historique parallèle à la vraie légende (la lutte contre l'usurpateur Jean Sans Terre), ou peut-être antérieure, peu importe. À l'aise dans ses collants moulants, Robin déjoue avec bonne humeur, à l'arc ou à l'épée, les plans machiavéliques du méchant shérif et de ses co-conspirateurs, s'attirant au passage les faveurs de la belle blonde... Malgré un scénario un poil décousu, quelques ellipses superflues, des costumes et des décors d'un kitsch prononcé et des combats un peu mous, le film se regarde plutôt bien.
On y retrouve avec plaisir quelques têtes connues, à commencer par Richard Greene, l'interprète de la série télévisée Robin des bois entre 1955 et 1960, qui reprend du service pour cette superproduction britannique en TechniColor. Peu charismatique, l'acteur a néanmoins le mérite de ne pas compenser par un cabotinage excessif. Face à lui, le méchant shérif de Nottingham est interprété par Peter Cushing, dont la carrière atteindra un sommet dix-sept ans plus tard grâce au rôle du Grand Moff Tarkin dans la Guerre des étoiles. À noter aussi l'apparition fugace de Desmond Llewellyn, a.k.a. Q dans la saga James Bond, en mystérieux cavalier mortellement blessé dès la scène d'ouverture.