Le Signe du cobra par Alligator
Un des premiers films en couleur de Siodmak, si ce n'est le premier. En tout cas un des premiers films de commande du studio. On sent qu'il n'est pas dans son domaine et qu'il répond juste au desiderata pûrement commercial d'Hollywood avec ce film d'ado, puéril et qui se révèle aujourd'hui d'un kitsch pas tout à fait charmant pour tout avouer. Frôlant le nanar, la déception demeure tant on ne s'attend pas à un tel déluge de médiocrité. Un scénario d'une banalité voire d'une débilité affligeante, des comédiens qui jouent comme des pieds, sales qui plus est, une photo et des cadres sans goût, sans originalité. Pire il semblerait que ce n'est pas le manque de moyen dont souffre le film mais bien davantage d'un manque d'ambition. Destiné à faire le divertissement du plus grand nombre, le film tente de s'approcher du monde de la bédé, des Tarzans et autres Flash Gordon de l'époque donnant un ton simpliste si ce n'est simplet. Certes, Siodmak sait où poser sa caméra mais cela n'enlève rien au manque de puissance et de poids de l'ensemble. Un film merdeux qui fait rire parfois grâce à l'étriqué jeu des deux comédiens principaux Jon Hall et Maria Montez, ridicules de bout en bout.