Brillante stagiaire au FBI, Clarice Starling (Jodie Foster) est mise par son chef sur l’affaire compliquée d’un tueur en série, Buffalo Bill (Ted Levine), qui a tué de nombreuses femmes pour récupérer leur peau, et l’utiliser d’une manière inavouable… Pour le trouver, Starling ne trouve d’autre moyen que de s’adresser au docteur Hannibal Lecter (époustouflant Anthony Hopkins), un brillant psychiatre psychopathe, mis en prison pour avoir un goût un peu trop prononcé pour la chair humaine…


Interdit aux moins de 16 ans lors de sa sortie en France, le film de Jonathan Demme s’avère tout d’abord une bonne surprise par une quasi-absence d’images insupportables à regarder. Rien de véritablement gore ou d’excessivement sanguinolent, et c’est un tour de force, au vu des horreurs par lesquelles passe le scénario. On conseillera donc aux âmes sensibles de s’abstenir, non pas à cause des images, largement regardables, mais à cause de ce qui fait la matière du récit : cannibalisme, transsexualité, dépeçage d’êtres humains à des fins pas vraiment reluisantes, etc…
Si on passe donc sur cet étalage de la cruauté et de la noirceur humaine, on pourra très facilement goûter les points forts de ce film. A commencer par un duo incroyable entre deux immenses acteurs, Jodie Foster, parfaite en agente du FBI désemparée dès sa première mission (mais pas la plus facile !), face à un des plus grands acteurs que le cinéma ait connu, Anthony Hopkins. Ce mélange de psychopathie, d’intelligence et d’élégance condensées en un seul homme n’a pas fini de fasciner des générations de spectateurs, et Hopkins parvient à faire éclater toute la mesure de son talent, alors même que son temps à l’écran est finalement très réduit. Mais ce talent est parfaitement magnifié par la mise en scène de Jonathan Demme, d’une maîtrise étonnante, qui réussit à tout suggérer sans avoir recours à la facilité du gore. C’est aussi cette limite de la bienséance qu’il s’amuse à frôler sans jamais la franchir qui lui permet d’installer une tension incroyable culminant dans quelques scènes haletantes, à la tension d’une rare intensité, particulièrement


lors de l'évasion spectaculaire de Hannibal Lecter, ou lors de la traque oppressante entre Clarice Starling et Buffalo Bill dans la cave de ce dernier.


Le silence des agneaux est donc un film à aborder avec une grande prudence, mais qui reste gravé dans la mémoire, grâce à l’excellence des acteurs et à la tension incroyable qui en ressort, qui font de ce film un sommet du cinéma policier, pourvu qu’on ait des nerfs solides.

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le 27 mai 2016

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Tonto

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