Une jeune provinciale (la dénommée Marcelle Derrien dans un rôle charmant mais un peu godiche) enflamme les coeurs d'un vieux séducteur cynique et de son jeune ami romantique et timoré.
Paris, la Belle Epoque, l'amour sous les toits de la capitale, les chanteurs de rue: nous sommes dans l'univers de René Clair, dont les thèmes récurrents et certains réflexes issus du cinéma muet -les studios où l'on tourne les premiers films muets sont d'ailleurs les décors du film- transparaissent régulièrement.
Cette fantaisie sentimentale aux effets si peu appuyés, de telle façon qu'un quiproquo entre les deux rivaux amoureux n'est pas très longtemps exploité, est, bien plus souvent qu'une pure et simple comédie, l'illustration d'une certaine poésie de l'amour chère à René Clair; jusqu'à montrer -c'est le sens de son film- l'ineptie des théories amorales complaisantes du personnage de Maurice Chevalier. Cependant, si la mise en scène est élégante et spirituelle, le fond de cette bluette reste relativement commun et parfois un peu terne.