Le soleil brille pour tout le monde (The Sun Shines Bright) est une jolie petite chronique humaniste américaine réalisé par John Ford, écrite par Laurence Stallings, d'après les histoires d'Irvin S. Cobb (The Sun Shines Bright, The Mob from Massaq et The Lord Provides) et produite par John Ford et Merian C. Cooper... qui met en scéne dans une petite ville de l'état du sud lors d'une campagne électorale en 1905... ou se présente le Juge William Pittman Priest (joué par l'excellent Charles Winninger... dans un role qu'il reprend aprés Will Rogers dans le Judge Priest de John Ford, sorti en 1934...) un ancien soldat confédéré alcoolique notoire qui va prendre la défense d'un jeune Noir (qui se nomme U.S. Grant Woodford (joué par Elzie Emanuel) accusé injustement d'un viol d’une Blanche et participe à la procession funéraire d’une prostituée notoire (jouée par Dorothy Jordan) dont la fille (adoptive du Dr. Lewt Lake (joué par Russell Simpson) se nomme Lucy Lee Lake laquelle est courtisé par Ashby Corwin (joué par John Russell... qu'on reverra par la suite dans Rio Bravo d'Howard Hawks et Pale Rider de Clint Eastwood) le fils d'un grand propriétaire Terrien...
Beaucoup moins hypocrite que son Sergent Noir (les gentils noirs et les méchants indiens) qu'il tournera en 1960... ce petit film sans grande stars qui est décrit par John Ford comme son préféré, est un petit bijou d'humaniste ou le cinéaste prend position pour le minorités reprouvés dans un état du sud ou la Majorité est sudiste tout comme le sera par ailleurs son premier Juge Priest en 1934... dont ce Soleil qui brille pour tout le monde en est le remake... et de plus (comme a l'accoutumé chez le réalisateur) ce long métrage brille aussi par son casting de second role comme l'épicier Juif Allemand Herman Felsburg (joué par Ludwig Stossel) ou le brave Jeff Poindexter (joué par l'acteur Noir Stepin Fetchit... déjà présent sur le premier film) l'homme de compagnie du Juge... Et sans oublié que le film a été tourné hors des grands studios en plein maccarthysme (Dont Ford dénonçait ses « méthodes dignes de la Gestapo »), alors que son grand pote John Wayne militait pour ce dernier...
Enfin bref, ce film montre que les apparences sont parfois trompeuses... et que John Ford est un républicain ouvertement progressiste... Un grand petit film méconnu d'un des plus grand cinéaste Américain... a découvrir absolument.