Le Sortilège de Cendrillon
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Le Sortilège de Cendrillon

Long-métrage d'animation de Frank Nissen (2007)

DisneyToon Studios ne pouvaient pas laisser le mythe de Cendrillon tranquille bien évidemment. Il fallait encore lui donner une suite comme si Cendrillon 2: Une vie de princesse n'avait pas assez massacré le Classique original en plus d'être conspué par tous les fans de la planète.
Chose assez amusante, Le Sortilège de Cendrillon se vendra dans plusieurs pays sans utiliser le chiffre 3, à croire que Disney avaient honte d'affirmer l'existence de Cendrillon 2... ou alors ils craignaient le flop commercial de ce troisième volet. Il s'agit également de l'avant-dernière suite donnée à un Classique des Walt Disney Animation Studios. Le cauchemar est presque fini.


Et en commençant le film, le cauchemar est bel et bien là. Entre dialogues niais, scènes simplistes et raccourcies (sérieusement, la bonne fée va jusqu'à préparer sa petite fête? Comment peut-on plus casser l'image qu'on avait d'elle dans le premier film?), chansons fades et prémisse débile, le spectateur craint le pire.
Tête en l'air qu'elle est (apparemment), la bonne fée égare sa baguette magique un bref instant, celle-ci est récupérée par Anastasie qui la donne à Lady Tremain. La méchante belle-mère de Cendrillon utilise les pouvoirs de l'instrument pour remonter dans le temps et faire en sorte qu'Anastasie enfile la pantoufle (pourquoi précisément ce moment, je ne sais pas).


Coincée dans une réalité parallèle, Cendrillon va devoir prouver qu'elle est la fille ayant dansé avec le Prince lors du Bal et arrêter sa marâtre à temps. Arrivé à ce moment du film, j'étais plongé dans le désespoir. Comment peut-on inventer un concept aussi inintéressant et forcé que celui-ci?
Donc évidemment, quand un film commence aussi mal, il est impossible qu'il s'améliore par la suite, pas vrai? Et bien, cela va vous paraître bizarre mais plus le film avance, plus l'histoire semble mieux maîtrisée et au final pas si dégueulasse.


Enfin disons plutôt que ça n'avance pas tellement en mode automatique, ou pas autant qu'on aurait pu le craindre. Ça a beau être réalisé sans grand génie, Frank Nissen semble croire un minimum à son histoire, ça n'avance pas trop vite, les péripéties s'enchaînent avec un bon rythme, et on commence à y trouver quelques réelles qualités.
Premièrement, le film est largement plus présentable sur le plan technique que son prédécesseur. On atteint pas le niveau d'un Classique mais c'est plutôt proche de ce qui se faisait dans Bambi 2.


Aussi et c'est là le plus gros avantage, le Prince, jusque là creux et vide, a enfin droit à plus d'efforts dans son écriture. Largement plus attachant et charismatique que dans les deux autres volets, le personnage se révèle vraiment plaisant à suivre et sa romance avec Cendrillon devient bien plus crédible. La séquence où il finit par comprendre qu'il s'est fait duper et où il vole à la rescousse de sa dulcinée est assez bien fichue et prenante. On a l'impression que les équipes derrière ce DTV en ont quelque chose à foutre contrairement à Cendrillon 2. Et ça change beaucoup de choses.


Alors bien sûr, tout n'est pas rose pour autant. Lady Tremain, déjà peu présente dans Cendrillon 2, perd de plus en plus sa classe et devient une sous-Maléfique/Ursula avec ses manigances vues 100 fois dans d'autres films. Le final ne saura tellement pas où aller qu'il plagiera même le climax de Shrek 2! Et que dire de la toute fin décidant de ne pas rendre à nos héros leurs vies antérieures. Comme si le public croyait sérieusement que cette suite sert à quelque chose. Aussi, pourquoi DisneyToon Studios veulent-ils encore adoucir Anastasie? Était-elle moins cruelle envers Cendrillon que sa soeur Javotte? Le mystère est complet sur cette décision qui revient tout de même deux fois!


Mais en comparaison à son prédécesseur, Le Sortilège de Cendrillon s'en sort bien mieux. L'animation est meilleure, quelques personnages sont respectés voire améliorés et quelques scènes sont parfois efficaces. Cendrillon devient plus active que dans le dessin animé de 1950 et c'est une belle progression. Bien sûr, on pourra toujours se plaindre des chansons fades, de l'humour oubliable et de l'écriture souvent discutable mais on ne va pas se plaindre. Mieux vaut finir sur ça que sur Cendrillon 2.

Walter-Mouse
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le 7 juil. 2016

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Walter-Mouse

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