Critique de whitelodge.fr

Un film quelque peu particulier qui plaira à ceux cherchant "autre chose". Autant Hardware du même Richard Stanley m'avait déçu, autant j'ai pris beaucoup de plaisir à regarder Dust Devil.

Hardware arrivait pour moi à échapper à la catastrophe grâce à une esthétique beaucoup plus recherchée que se que l'on trouve dans le nanar apocalyptique moyen. Ici cette esthétique est encore plus poussée. La photographie, un peu rétro, est très belle et le jeu de couleur lorsque le Dust Devil est à l'écran rend très bien. Forcement ça rappel tout de suite Suspiria et Inferno d'Argento, transposés ici dans des décors africain façon western. Ça donne quelque chose qui vaut le coup d’œil.

Malheureusement, je trouve qu'il manque un petit quelque chose à ce Dust Devil... Certaines contraintes ont limité le réalisateur et on sent parfois que ça l’empêche de retranscrire complètement sa vision. Une heure et demie c'est par exemple bien trop court pour faire ressortir comme il se doit la quête spirituelle des trois personnages.

Reste donc le travail sur l'ambiance, le coté assez inclassable du film entre horreur métaphysique, western et road movie, un acteur assez marquant et le sentiment que les images voudraient bien en dire plus que ce qu'elles nous montrent... C'est déjà pas mal !