Vendeur dans un magasin de pêche, Roger a aussi écrit un livre sur le sujet et son avis est influant sur de nombreux clients. Malheureusement, personne ne sait qu'il ne sait pas pêcher et qu'il a horreur de ça... jusqu'à sa rencontre avec Abigail... qui va notamment faire en sorte qu'il soit inscrit à un concours de pêche...
Fort d'une carrière s'étalant sur six décennies différentes, Howard Hawks commence à voir ses plus belles heures de gloire derrière lui lorsqu'il signe, en 1962, "Le Sport favori de l'homme". Se rapprochant parfois de son "Bringing up Baby", il signe une screwball comedie, genre qui n'était plus à la mode depuis bien longtemps et dont il avait lui-même participé à son succès.
Et finalement c'est une bien belle réussite ! Comme dans "Bringing up Baby", on retrouve le thème de la guerre des sexes, ici dominée par la femme qui va en faire voir de toutes les couleurs à Roger, qui ne demandait que du calme et de la simplicité. Hawks rentre assez vite dans le vif du sujet avant de bien prendre son temps et c'est assez vite plaisant à suivre, sans que l'intérêt diminue, notamment grâce au couple principal et l'humour basé sur des quiproquos, répliques et autres divers gags, parfois proche du burlesque.
Et ça marche ! Bien que ce soit très légèrement inégal et parfois un peu trop prévisible, l'ensemble s’enchaîne bien avec de vraies trouvailles et quelques idées lumineuses. Les allusions, surtout sexuelles, sont nombreuses et bien souvent assez subtiles et voir l'homme tourné comme cela en dérision est un régal. Hawks maîtrise bien tous les éléments du genre et ne tombe pas dans la lourdeur ou l’enchaînement trop rapide ou répétitif et prend le temps de dresser un portrait des personnages, auxquels on peut facilement s'attacher et/ou s'intéresser. Si Rock Hudson n'a ici, ni le talent, ni le charisme d'un Cary Grant, il s'en sort tout de même très bien, mais c'est surtout Paula Prentiss qui tire son épingle du jeu, ainsi que divers seconds rôles que Hawks ne néglige pas tel Maria Perschy ou Norman Alden en faux indien.
Howard Hawks, ne se souciant alors guère des modes de l'époque, démontre à nouveau tout son talent dans cette comédie basée sur la guerre des sexes qui s'avère vraiment plaisante à suivre et ne manquant ni de piquant, d'humour ou de charme.
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