Marionnettes rouges
Je déconseille très fortement la lecture de cette critique à ceux n'ayant pas vu le film. Déjà, parlons un peu de la partie graphique. La réalisation prend son temps, avec notamment des plans très...
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le 13 févr. 2021
Je déconseille très fortement la lecture de cette critique à ceux n'ayant pas vu le film.
Déjà, parlons un peu de la partie graphique. La réalisation prend son temps, avec notamment des plans très longs, peu de coupures, de longs moments sans paroles. Mais ce n'est pas chiant (en tout cas j'ai pas trouvé). En plus de se doter d'une esthétique rouge très agréable (il n'y a quasiment aucun plan sans rouge, que ce soit les lumières, des bâtiments, ou simplement les cheveux de Liza), le film a toujours quelque chose à montrer. Alors certes, il prend son temps, mais c'est pas inintéressant.
Pour ce qui est des thèmes traités, il y en a beaucoup, et ils sont tellement lié qu'il serait impossible de parler d'un sans parler des autres. Psychologie, traumatisme, relations abusives, perte d'un enfant, aliénation, le film traite ces thèmes d'une manière très juste, sans être lourdinque mais sans non plus les reléguer au second plan derrière l'esthétique tape-à-l'œil.
Je trouve aussi que le film a un bon équilibre entre les éléments qu'on comprends tout de suite et ceux qui demandent de la réflexion. L'exemple parfait est pour moi la première scène, que j'ai cru au départ être le suicide de la mère de Liza, ensuite j'ai cru que c'était le suicide de Liza (genre on aurait vu la fin du film au début), mais c'est seulement pendant le générique que j'ai compris que cette femme qui meurt était sans doute le traumatisme ayant causé la "folie" de Piotr.
Pareil pour la dernière scène de danse, où on comprends progressivement que c'est Liza qui a pris la place d'Alice avec l'aide de la musique qui se dégrade progressivement et un jeu d'acteur assez subtil.
Mon seul bémol est la scène de fin, qui bien que très jolie, manque un peu le coche à donner une fin sans ambiguïté au film. J'ai trouvé ça faisait un peu scène "sa fé réfléchirent" forcé, et je trouve ça dommage de finir le film dessus.
J'en ai quand même une interprétation que je peux partager ici, c'est que le mannequin a la chevelure rousse qui brule serait la folie, le traumatisme de Piotr, dont il serait enfin libéré (grâce à la destruction d'Alice puis à la naissance de son enfant). Je sais pas si y'a d'autre manières de l'interpréter mais je me satisfait de cette explication en tout cas.
Pour résumer, excellent film que ce soit dans sa narration, ses acteurs ou son esthétisme, et si y'avait des demi-points sur SC je lui aurais volontiers donné 8.5/10.
Créée
le 13 févr. 2021
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