Elle est belle ma misère !
Ce film ne serait-il pas magistral ? Arrêtons nous une seconde et regardons la beauté des images, qui mettent en avant le talent de nombre de cadreurs, photographes qui ont parcouru le monde, réalisé des effets d'images étonnants et maitrisés... Exemple : les nombreux timeshiftings.
Fine équipe !
Alors magistral pourquoi ? Oublions Nicolas Hulot et regardons le film pour ce qu'il est, et ce qu'il montre.
La beauté de la misère, la flaque de pétrole arc en ciel qui luit sous les rayons de soleil dans le bourbier ambiant constitué de monticules architecturaux d'épaves noyées, de laves linges cramés.
Ce film marque une grosse tendance à l'esthétisation de la misère. Pour nous vendre la misère on nous la montre non pas telle qu'elle est : qui en veut ? On la regarde en HD avec une photo incroyable.
Alors finalement si tout est beau, pourquoi ne pas détruire la planète ? Si l'écologie n'est que bercée de romantisme et de contemplation, alors apprenons à observer la beauté radioactive, les déformations physiques des animaux voire de hommes mutants.
Ce film est à voir pour ses paradoxes et pour la beauté du monde dans lequel on vit.
Il a le mérite d'aiguiser le regard plastique du plus grand nombre.
Différence avec le film Home ? ici ce n'est pas que vu du ciel, mais on entre dans le détail, on se rapproche, on frôle la faune et la flore.