Je n'ai jamais aimé les marionnettes, que ce soit dans les spectacles ou dans les films, mais là Kawamoto a trouvé une belle manière de les utiliser : les faire évoluer dans des décors réalisés à la main et qui s'inspirent des aquarelles japonaises. L'animation est quand à elle quasi irréprochable. C'est vivant et le réalisateur a eu le souci du détail ; je pense au moment où la jeune femme est essoufflée après avoir couru, c'est trois fois rien mais c'est extrêmement bien fait.
La musique n'est pas en reste. Elle pose une ambiance douce grâce à ses sonorités traditionnelles puis vire progressivement dans quelque chose de plus dérangeant, de plus malsain, ce qui suit l'évolution d'un des personnages. Le côté légèrement inquiétant des poupées est alors mis au service de cet effet et renforce le côté sombre de l'histoire.
Ce court-métrage est particulièrement réussi, j'ai hâte de découvrir les autres œuvres du réalisateur.