Gitans de l’innocence.
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10 étant une note bien subjective, je vais essayer de donner quelques arguments justifiant de l'emploi de cette note ainsi que de mon ressenti lorsque j'ai vu ce film pour la première fois : une claque !
Fidèle à son habitude, Kutsurica dresse un portrait exalté, à la fois onirique et en même temps, cruel et désabusé, de la communauté gitane. Ce dualisme apporte une originalité particulière au synopsis, intéressant par ailleurs (un jeune garçon cherche à se sortir de la pauvreté pour conquérir sa voisine, il se lie d'amitié avec des trafiquants). La bande son et la magnifique version de l'Ederlezi de Goran Bregovic hante le spectateur tout au long du film. je me souviens notamment de l'une des premières scènes : "ils veulent détruire ma vie, me décerveler avec leurs seringues, mais je me suis enfui, je ne suis pas fou ! Me faire boire leurs potions, avaler des ampoules, attacher mon âme comme un ours savant, attacher mes ailes ! Un esprit sans ailes ! Mon âme est libre, libre comme un oiseau, mon ême plane ou redescend, mon âme pleure et elle chante, quand Dieu est descendu sur Terre, il a vu les gitans et il a pris le vol retour. J'y peux rien." Au fond, c'est ce qu'incarne Kusturica avec ce film, une âme libre, hors des sentiers battus, un grand talent et une belle sensibilité pour nous donner ce portrait d'une communauté gitane.
Créée
le 2 déc. 2020
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