Mieux vaut laisser certains livres dans les bibliothèques si c'est pour les humilier de la sorte.
En avant-première offerte ce dimanche matin, je pense n'avoir jamais vu un film aussi raté de toute ma vie. Les deux premiers volets étaient déjà des souvenirs de grande souffrance de spectateur, voilà donc que ce troisième volet les rend quasi regardables en comparaison.
Tout sonne faux, tout est mal joué, chaque réplique provoque un saignement des tympans. Comme à l'habitude, lorsque des acteurs parisiens tentent l'accent du Midi, c'est une catastrophe qui en résulte.
Mais au-delà d'une interprétation vomitive, d'une direction d'acteurs indigente, de dialogues qui sont autant de clichés, de portes ouvertes savamment enfoncées, d'un enchaînement de scènes sans queue ni tête, c'est le quasi fantastique sans faute de mauvais goût et de médiocrité généraux qui épuise , jusqu'à cet abracadabrantesque serpent final, digne d'un nanar de série Z tel Anaconda (mais qui lui s'assume comme tel dès le départ).
Où est l'émotion, où est la poésie , où sont passés les mots de Pagnol ???
Lorsqu'enfin le générique de fin nous libère de cette torture, on ne sait si l'on doit en rire ou en pleurer ...
Il est grand temps d'aller conjurer ce blasphème en revisionnant au plus vite la trilogie des Marius, Fanny et César ou encore le somptueux diptyque de Claude Berryafin d'éviter le cauchemar assuré...
Même la gratuité de la séance ne peut consoler de ces deux heures de perdues.