C’est une réalisation de Christophe Barratier dont le dernier film Envole-moi avait reçu un très belle acceuil du public. Le Temps des secrets est le troisième des quatre tomes des Souvenirs d'enfance, roman autobiographique de Marcel Pagnol. Parmis eux, La Gloire de mon père et Le Château de ma mère, ont été adapté par Yves Robert en 1990.
Pour les fans de Marcel Pagnol, Le Temps des secrets va être un véritable délice. Nous connaissons tous l’écrivain et cinéaste grâce à La Gloire de mon père et Le Château de ma mère. Quelle douce impression de retrouver encore une fois les collines de la Provence qui ont abrité la majorité de ses films. Il va sans dire qu'un air de nostalgie va planer durant tout le film, apportant une saveur particulière.
Ce film familial a plusieurs aspects qui vont réveiller nos sens. Une première partie va être tournée vers les vacances du jeune Marcel. À travers celle-ci, il va s'épanouir dans la campagne. Le soleil du Sud va venir caresser notre visage à travers des paysages sublimes. La simplicité de l'époque est bien retranscrite et on sent le bonheur naturel des gens. Le bon vivre est omniprésent. Ensuite. Il y a aussi toute une partie durant l'année scolaire de Marcel. Beaucoup moins rêveuse, elle va offrir une autre vision et perspective. Elle est donc tout aussi intéressante et captivante. Les deux sensations se complètent parfaitement. Même si elles sont différentes parce qu'elles vont aborder, il y a une fluidité. On sent un fil rouge clair. La bande originale, nous guidant tout du long, va être tout simplement sublime.
Ce qui va le plus nous toucher va être les émotions découvertes par le jeune Marcel. En effet au début, celui-ci ne connaît que l'amitié avec Lily. Celle-ci est sublime à voir par sa simplicité et son authenticité. Cependant, il va bientôt voir naître en lui un sentiment complexe qui est l'amour. Cela va chambouler sa vie et son quotidien. Au départ, amourette de vacances, cette romance inachevée le traquât et va venir se répercuter sur sa vie scolaire. On est pris par ce jeune amoureux. C'est une beauté naturelle. En parallèle, on va le voir aussi grandir et prendre des responsabilités. La relation avec ses parents va se complexifier avec sa prise en âge. Il va devoir apprendre à mûrir et à faire face à ses erreurs.
Léo Campion (II) se révèle dans ce premier rôle au cinéma. Il est simple, touchant et très efficace. L’avenir lui ouvre les bras. Le casting secondaire est primordial, car c'est lui qui va ajouter ce petit truc qui fait toute la différence. Que ce soient ses deux parents joués par Guillaume De Tonquédec et Mélanie Doutey ou son oncle et sa tante, par François-Xavier Demaison et Anne Charrier, les quatre sont géniaux. Ils apportent une vraie fraîcheur dans la partie familiale. Son ami Lili, interprété par Baptiste Négrel, est plein de vie, tout comme la jeune amourette et sa famille que joue Lucie Loste Berset, Olivia Côte et le fantasque Michel Vuillermoz.