...avec un peu d'Intouchable et de Drôle de couple dans l'équation...et Rain Man où le casino est remplacé par le mah-jong?
"Wouais, c'est ça, tu as trouvé ton chemin..." (dialogue typique résumant les comédies de passage à l'âge adulte comme ici le fait une adolescente tardive)
'Résumé': Larguée par son père parti au Canada,
elle se fait larguer par son mentor,
et décide de se venger?
Quelques autres points au hasard et en désordre selon une équation bien personnelle:
- je n'avais pas trop envie de le voir car on m'avait divulgâché l'accident et crash de sa première présentation...et j'avais pas trop envie de voir ça...(ça me rappelle que j'ai aimé des films de Gaspard Noé mais pour la même raison je n'ai pas encore eu l'envie de tenter son 'Irréversible' car connais la première scène...ça na rien à voir mais c'est le même principe)
- j'ai eu peur à une scène de pont au début, pensant un court moment qu'elle allait sauter, qu'elle envisageait de sauter: est ce oui ou non, un suspense volontaire de la part de l'auteur et du montage? Si oui, je suis pas certain que ce genre de suspense soit si classieux et moral que ça...c'est même assez dégueulasse... comme les personnages prêts-à-tout pour réussir dans le film, certains en coulisses du film choisissent peut-être un montage aussi peut-être assez prêt-à-tout pour maintenir l'intérêt du voyeur/du spectateur? ...le suspense du possible suicide. Scène certes très très furtive, donc je ne suis pas certain;
- cette étudiante semble avoir une vraie "crise d'adolescence" tardive: le 'méchant' du film a sans doute raison sur ce seul point; elle gère mal un échec temporaire; causé aussi par une légèreté d'un mentor (en France les ados se suicident beaucoup donc le 'méchant' n'est pas des plus habiles)
- la façon dont elle repeint/recouvre un moment ses murs de formules de maths m'a rappelé Anthony Hopkins qui prétendait l'avoir fait dans Mission Impossible 2 (ou Thor?)
- le jeune ambitieux arriviste Julien Frison se tape la poitrine comme Matthew McConaughey dans Wolf of Wall Street (à qui il ressemble d'ailleurs parfois!)
- je suis ravi car je l'avais déjà aimé et trouvé très crédible sans connaître son nom ( Julien Frison) lors d'une projection cinéma des Fourberies de Scapin (de la comédie Française) où on me conseillait à grand tort de regarder que Benjamin Laverhne: j'avais trouvé que Julien Frison jouait très sincèrement son amitié avec Bakary Sangaré et son amour. (vu son rôle ici, il aurait été aussi très bon en prétentieux Scapin^^: "À vous dire la vérité, il y a peu de choses qui me soient impossibles, quand je m’en veux mêler. J’ai sans doute reçu du Ciel un génie assez beau pour toutes (ces) fabriques").
- le film a des scènes clés et 'grosses' comme celle de la présentation, la fin etc. mais je le préfère dans ses petites scènes, celles qui semblent faites juste en passant, à la va-vite...alors que très clé...par exemple la petite scène où sa colocataire accueille son retour dans l'appartement mais s'agace de ses post-its et messages de partout; tout en se coiffant nonchalamment, elle lui donne alors des conseils hyper clé sur la vie avec les autres...
- ...une autre des petites scènes pourtant clé pour moi, est celle avec la chef d'entreprise qui prend très mal son conseil au sujet du questionnaire: à toute petite échelle ici, c'est ce qui se passe au niveau national avec des conseils de scientifiques...une scène hommage aux scientifiques et conseils d'expert mais clé dans les dysfonctionnements nationaux car la représentante de la start-up Nation n'accueille ici pas correctement cette consultante GRATUITE ( Et ce que j'aime aussi dans son avis sur le questionnaire, est qu'elle propose une solution; elle ne fait pas que critiquer; or la start-upeuse se vexe! ...comme notre Président et comme en général le MEDEF!)
- dans une autre mini scène, j'aime l'hommage fait à l'abnégation et approche d'un travail par une scientifique: c'est quand elle est vue et moquée car elle apprend METHODIQUEMENT le catalogue de son nouveau EMPLOYEUR qui-la-pa-ye...j'ai trouvé ça très émouvant car son collègue la moque...or elle veut juste connaitre le produit qu'elle vend et se préparer donc méthodiquement à vraiment aider et répondre aux clients! Comme une scientifique et experte! ...elle est moquée alors que par exemple, dans le film D A R Y L , son double était admiré et applaudi dans une scène assez similaire de travail et dévouement et effort E F F O R T... ( ".......atchoum")
- de toute sa personnalité et vie avec elle, ce qui m'aurait agacé ne sont pas ses post-its...mais le son de son portable et surtout touches de son clavier qu'elle laisse allumé! on la voit en bus, en métro, dans la rue, à la cafétéria, où elle joue sur son portable AVEC le son allumé au mah-jong, dans les lieux publics! GRANDE MODE DEVENUE NATIONALE: quasi plus personne n'a de casque privé et beaucoup jouent leur putain de musique forte pour que tous entendent!...comme une enfant dans un wagon de train!
- la boue dans le Lagon Bleu et l'argile dans le film Ghost, servaient de préliminaires (et on espère pas de lube...): ici, le catalyseur dans l'équation sexuelle est de la peinture noire d'un mur repeint par le couple d'abord d'amis et transformé en grand tableau noir...ils en ont plein les mains, ils s'en couvrent, ça les excite...ils exit-ent du plan et font l'amour hors-champ; la camera pudiquement s'attardant sur leurs empreintes laissées sur le mur de leur cave d'amour, rappelant celle d'animaux sauvages laissée dans la terre: mur tableau noir devenant "écran noir de leur nuit blanche" comme chantait le Cinéma aussi de Nougaro...je l'ai imaginée lui dire:
« Tu les aimes mes cheveux, aussi ? Et mes Xs ? Tu vois mon Y dans la glace ? Tu les trouves jolies, mes équations ? »
- par le beau rôle de sa colocataire (Sonia Bonny) qui la sort de son handicap social, le film me fait aussi penser à une version d'Intouchable où la prison ne serait pas un fauteuil roulant mais une timidité maladive et passion unique...
- Je lis que ce serait aussi une comédie romantique...mais pas pour l'amoureux "Yanis" que tout le monde a oublié à la fin...il a été le passe-temps "récréatif" du génie des maths...objet sexuel qui ne jouit d'ailleurs pas tant que cela durant leurs rapports (scène classique de cinéma où c'est d'habitude une femme qui s'emmerde en baisant: ici l'acteur abusé et sauté dessus et dominé est "Idir Azougli" ...il incarne la version mâle de l'objet sexuel jetable incarné par tant d'actrices dans l'histoire du cinéma, le repos de la Guerrière des Maths...Yanis et son pénis "récréatif" (ps: ne jamais décapsuler avec les dents comme il le fait! )
- je ne suis pas certain/je dois le revoir MAIS...est ce du sang sur elle quand elle fait l'amour avec Yanis? ...suggérant qu'elle était vierge? (un coreligionnaire du cinéma ayant vu le film me dit que j'invente ou rêve ou wishful think?!)
- peut-être aussi une œuvre un peu inspirée par le mythe de Faust? ...car une autre micro scène que j'aime est après qu'elle décide se de venger, elle fait une offre pénible au jeune thésard...elle vient revoir/rechercher l'ancien thésard avec lequel a préféré rester son ex mentor; elle hameçonne/tente ce jeune avec une nouvelle piste qu'elle a trouvée mais lui fait le chantage&deal ensuite d'accepter de travailler ensemble QUE s'il largue le mentor et ne lui en parle pas! Elle veut une relation exclusive et qu'il vende son âme d'arriviste ambitieux en trahissant à son tour le vieux: il accepte; j'ai alors aimé qu'elle l'accompagne à la porte de l'appartement à 2 heures du matin, la nuit, et toute la scène est alors baigné dans le rouge sang! Le rouge et noir de l'enfer: est ce volontaire ou la couleur du hall d'entrée? ...j'aime comme son corps se découpe en contre jour noir, sur fond rouge...comme un peu un mélange de la superbe affiche de 'L'Impasse' de De Palma mais avec le fond rouge comme l'affiche de 'The neon demon' de Nicolas Winding Refn...
- ...en autre des petites scènes que j'ai aimées est celle juste après que sa colocatrice devenue Hitchette, experte en séduction: lui dit un truc du genre "si tu veux que les mecs te regardent, il faut les regarder"...et notre matheuse de se mettre à dévisager son collègue de travail ^^ mais aussi les hommes dans le centre commercial et là, le plan est très très beau MAIS je ne sais pas s'il est organisé ou un accident de tournage aimé et repéré qu'au moment du montage: elle est appuyée sur un murée long et droit qui est plutôt notre horizon dans le plan...et elle regarde des hommes aux étages en dessous, dont 2 appuyés sur un muret droit, parallèle au sien...d'où part un autre mur s'éloignant et sur sa ligne fuyante s'appuie un 3e homme...et ces 3 hommes sont surplombés par 2 hommes glissant&descendant vers eux, chacun sur 2 lignes droites parallèles (ils sont chacun sur un elevator/escalier descendant)... et à ce moment là, ce plan sur ces 5 hommes, ces X inconnus pour elle et son Y... forment et dessinent une sorte de "pyramide de Goldbach" (celle qu'on voit au tout début dans la première scène de tableau avec Darroussin posant une question à son cheptel de boucs savants mâles).
- je ne suis pas certain/je dois le revoir MAIS j'ai repensé à la scène finale et c'est filmé comme une quasi Eglise/Chapelle? Non? Ou tableau de couronnement de Napoléon? ...haut plafond, avec des rayons de lumière révélant la poussière formant alors des lignes droites qui rentrent en série de grande fenêtres quasi vitraux?...lignes penchées comme le dessin illustrant la Conjecture de Goldbach...j'ai pas revu le Spielberg de longtemps mais je crois que les scientifiques sont ici filmés comme ceux regardant les êtres extraordinaires arrivant dans Rencontres du troisième type?^^