C’est en fin de carrière que Fritz Lang s’est lancé dans la réalisation d’un diptyque exotique dans une Inde imaginaire. Dans “Le Tigre du Bengale”, un architecte se rend dans le pays pour construire un nouvel hôpital pour le souverain. Il fait la rencontre d’une jolie danseuse qu’il va sauver des griffes d’un tigre que tout le monde redoute.Le maharadjah s’est également épris de la femme et la séquestre dans son palais en attendant le jour où elle acceptera de l’épouser. L’architecte va devoir affronter une nouvelle fois le tigre afin de prendre la fuite avec sa belle amante. Ce film d’aventure hindou étonne dans la filmographie du plus grand cinéaste allemand. Loin de sa mise en scène expressionniste et de ses noirs décors, il propose un conte à la colorimétrie fantaisiste mais qui malheureusement vieillira mal soixante ans plus tard. L’histoire est inachevée mais elle se justifie par sa suite “Le Tombeau Hindou” sortie au même moment.