Le Tombeau des lucioles par Karim
Il est très difficile de ne pas citer Le Tombeau des Lucioles comme une référence du cinéma d'animation tellement ce film fut important en 1996 et même maintenant. Isao Takahata a passé un cap avec ce film, celui de réalisateur star chez Ghibli.
Le Tombeau des Lucioles est, sans doute, un des dessins animés les plus tristes que j'ai pu voir. C'est un film d'animation intelligent, émouvant et le bon point, c'est que le réalisateur ne se focalise pas uniquement sur le conflit américano-japonais, ne prend aucun parti que ce soit envers l'un ou l'autre pays mais montre simplement les conséquences tragiques que peut avoir une guerre sur l'existence de deux jeunes enfants abandonnés et livrés à eux-mêmes. C'est ce qui fait toute la force et l'intérêt du métrage.
Ce qui accentue encore plus que ce film d'animation est dur, exigeant, qui finalement s'adresse à un public assez averti. C'est surtout avec la relation entre le grand frère protecteur et la petite soeur maligne qui touche beaucoup. Une ambiance nostalgique tout du long, une fin dramatique, et quelques moments de joie au milieu de la tourmente. On voit bien que la solidarité n'était pas de mise à cette époque, avec des conditions inimaginables. Les faits se suffisent à eux-mèmes.
Le seul défaut que je peux lui donner, ce serait la lenteur des scènes mais en ce qui concerne l'animation, les dessins et les couleurs, les studios Ghibli, fondés par le maître incontesté de l'animation japonaise Hayao Miyazaki, ont encore fait du bon travail. Un rendu réaliste et immersif avec des décors, paysages détaillés et des personnages expressifs.