Histoire de deux orphelins pendant la guerre qui vont survivre du mieux qu'ils peuvent malgré l'humanité qui les délaisse. Beaucoup pleurent en regardant ce film et ne voient qu'une succession de passages plus tristes les uns que les autres. Or, on connaît tous la fin de ce film dès les deux ou trois premières minutes. Ce film raconte plus les moments de bonheur du frère et de la sœur et la manière dont ils ont fait pour vivre à deux même si la fin inéluctable et le déroulement du film sont juste tout sauf drôle.
Petit à petit ils délaissent le reste de la population pour vivre en autarcie. Malgré des comparaisons nombreuses entre leur train de vie et celui d'une population plus aisée, finalement tout ceci passe après le bonheur qu'ils vivent tous les deux.
Certains diront que c'est parce qu'on sait et donc la présence d'une tension forte qui crée un clivage entre leurs moments et leurs fins proches qui rend la chose triste. Je dis juste qu'ils ont été heureux vivants, seulement tous les deux, ils se montrent heureux après la mort, tous les deux aussi. Les pleurs disparaissent d'ailleurs au fur et à mesure du film.
Ce film est tout bonnement l'expression d'une énorme fatalité qui rend attachant le couple du frère et de la sœur et que, finalement, au fur et à mesure, on ne souhaite que celle-ci pour leurs bonheurs à tous les deux : au début ils se montrent très heureux même après leurs fins.
Le Tombeau des lucioles reste magnifique dans la façon traitée et a sa place dans les films forts du studio Ghibli.