Cette suite, réalisée dans la foulée par Richard Eichberg, dispose des mêmes qualités que son Tigre du Bengale. On retrouve donc ce même étonnement que précédemment, notamment grâce à des intrigues étoffées qui s'éloignent encore davantage de la vision plus simpliste de Fritz Lang.
Le personnage d'Irene Traven (inédit chez Lang), qui était secondaire dans le premier volet, devient en quelque sorte l'héroïne, ce qui permet de donner un nouveau souffle à l'histoire. Après, c'est vrai que la multitude de personnages présents empiètent sur l'histoire d'amour entre Sitha et Sascha Demidoff, relégué ici au second plan, mais bon.
Même si le final rejoint en partie celui que l'on connait, une mort inattendue a de quoi surprendre, surtout que celle-ci concerne un personnage clé.
Non, en fait la seule chose qui manque ici c'est LA danse érotique de Debra Paget de la suite de Lang (je ne m'en suis toujours pas remis d'ailleurs, mais le pourrais-je ?).
Tout aussi soigné (les décors !!!) et remarquable que le volet précédent, ce Tombeau hindou de 1938 mérite assurément le détour. Et même si la vision d'Eichberg ne possède pas autant de charme que celle de Lang, elle est néanmoins tout aussi passionnante, si ce n'est plus. À dire vrai, les deux versions se complètent, même si je classe un brin au-dessus celle de Lang.