petite critique à chaud...
bon tout d'abord, le patriotisme. oui c'est chouette de voir sa ville sur presque tous les plans, de voir les quartiers de son enfance devenir la ligne d'arrivée d'un dieu en peignoir et de sa fille aux yeux de biche.
ensuite, l'orgueil du "c'est mes collègues" aux noms brodés sur le générique de maman marie
mais ces considérations passées (vu qu'elles ne sont pas très importantes en somme et surtout très personnelles) que reste-t-il du film?
il reste un émerveillement, un sourire un peu béa, un peu comme celui de marc, devant la magie, l'absurdité et la fraîcheur de ce film.
l'image est belle, très belle, les décors semblent anodins mais sont tellement photogéniques qu'ils donnent au film un éclat rehaussé par la lumière. ce bureau qui me fait penser à un décors de livre de Juan Carlos Somoza, cette chute de perles des escaliers, cette plaine de jeux abandonnée, le bois de la cambre et la mer du nord.
cette musique qui nous montre une fois encore l'amour de Jaco pour les classiques, un peu clichée peut-être mais qui n'aime pas entendre Haendel?
l'absurde et l'onirisme de ces apôtres un peu paumés et de leur vie un peu merdique qui se transforme sans grand miracle, par des choses simples comme l'amitié d'un oiseau, l'amour d'un gorille ou une prothèse et des fleurs jaunes.
les petites références au travail de jaco et de sa compagne, michèle anne de mey, de ce kiss and cry qui restera un des plus beau spectacles que j'ai pu voir.
la magie et la naïveté qui montrent que jaco van dormael n'a pas perdu son âme d'enfant et qui nous fait retrouver la nôtre de manière tout à fait charmante.