Dieu existe. Il habite à Bruxelles. Incarné par Benoît Poelvoorde, celui-ci est un être odieux s'amusant de la misère humaine et qui vit dans un petit appartement avec sa femme et sa fille. Mais un jour, cette dernière, voulant défier son père, décide de fuguer sur terre afin d'écrire un nouveau testament et de trouver ses propres apôtres.
Basé sur une idée fort originale, Le Tout Nouveau Testament semblait sur papier très prometteur. Cela se confirme dès les premières minutes du film où nous voyons cette famille divine vivre comme de simples mortels. Ce décalage crée des situations cocasses et le ton entre comédie et drame est plutôt bien maîtrisé.
Hélas, une fois que la petite fille débarque sur terre pour trouver ses apôtres, le film s'enlise et perd son ton mordant et sarcastique. Présenté à la base comme une oeuvre provocante, Le Tout Nouveau Testament se révèle au final n'être qu'une fable poétique mièvre et beaucoup trop convenue.
Se concentrant sur la vie des apôtres, des personnages atypiques et perdus dans la société, Jaco van Dormael conte l'histoire de ceux-ci en utilisant des métaphores poussives et des idées à la morale niaise. De plus, certaines scènes frisent le ridicule et le mauvais goût (la palme revenant au couple formé par Catherine Deneuve et son gorille).
Dans ce naufrage, seul Poelvoorde parvient à tirer son épingle du jeu en incarnant ce personnage détestable et hystérique. Dommage cependant que durant une bonne partie du film, celui-ci ne soit utilisé que comme simple comic relief.
Touché par la grâce que lors de trop rares scènes, Le Tout Nouveau Testament se révèle donc être une déception.