Marco Bellocchio réalise un film précis, documenté et fort bien rythmé. La photographie (Vladan Radovic) est absolument idéale, elle colle à merveille aux personnages et à l'ampleur de l'affaire.
Le récit, fluide, traine pour quelques rares scènes peut-être superflues, mais permet de saisir confortablement les enjeux essentiels du maxi-procès de Palerme.


Des choix de réalisation efficaces : le décompte des assassinats au rythme des secondes, la brièveté de la mort du juge Falcone, la récurrence du plan de vidéo-surveillance des accusés en prison.


Enfin, le jeu de Pierfrancesco Favino est remarquable. Il donne à voir une maîtrise parfaite de cette face de mafieux transfuge, tiraillé entre l'étrange honneur des bandits et la puissance incassable de son amour familial.
Ses épaules larges et ses mains calleuses s'articulent finement pour donner toute la profondeur nécessaire au personnage.


Un biopic habilement mené qui ne pouvait s'accomplir qu'avec une bonne interprétation, ce qui, grâce à Pierfrancesco Favino, est réussi.

Motherfuck
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le 24 nov. 2019

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