Exit le cinéaste Sean S. Cunningham parti sur le projet Otages, c'est le producteur du premier chapitre Steve Miner (House, Lake Placid) qui fait ses premiers pas derrière la caméra avec ce Tueur du vendredi. Réalisée dans la foulée du phénoménal succès surprise de Vendredi 13, cette suite directe joue désormais plus sur l'horreur gore que sur l'angoisse. Pour mener ce bal sanglant, l'opus deux créé le monstre sacré du Slasher des années 80, le croquemitaine Jason Voorhees. Enfant noyé dans le camp de vacances de Crystal Lake suite à l'inattention des moniteurs du centre, il se saisit de la regrettée Alice à la fin du premier chapitre. Il revient en sérial Killer vengeur de sa chère maman disparue pour décimer surtout des jeunes gens.
La formule : "Jeunes en chaleur = Meurtres" commence à prendre ses marques. Jason est dans ses balbutiements avec son sac à patates sur la tête, une salopette, une veille chemise de bucheron et avec un outil indispensable une hache comme sur l'affiche mais pas seulement, il se servira aussi avec dextérité tout au long de cette tuerie d'un pic à glace, du fil barbelé, un marteau, un couteau, une lance, une pioche et une fourche ! La last Girl utilise même une tronçonneuse contre lui !
Après l'horrible bain de sang du camp de Crystal Lake, on frisonne en pensant à Jason Voorhees et à sa mère démente qui assassina les moniteurs d'une colonie de vacances. Dans un camp proche, les moniteurs reçoivent des menaces leur interdisant d'approcher du lieu maudit. Attirés par le passé, ils s'y aventurent. Une présence maléfique les suit...
Au casting de moniteurs de colonies à Packanack, Amy Steel (Week-end de terreur), John Furey (Galindez), Stuart Charno (Christine) Tom McBride, Kirsten Baker, Lauren-Marie Taylor, Warrington Gillette, Adrienne King (Vendredi 13) et la star des années 50, Betsy Palmer (Permission jusqu'à l'aube, La Colère du juste).
Je les avais tous avertis, ils ont pas voulu me croire, vous allez tous mourir !
Seule Alice a survécu au massacre perpétré à Crystal Lake. Madame Voorhees avait massacré des jeunes gens pour venger la mort de son fils, Jason, mort noyé par suite de négligences des moniteurs du camp de vacances. Alice demeure traumatisée par ces atrocités et cauchemarde sur la fin atroce de la meurtrière. Réveillée en sursaut, elle trouve dans son réfrigérateur la tête de Madame Voorhees juste avant qu'un mystérieux tueur ne lui enfonce un poinçon dans le crâne…
T'en vas pas surtout !
Un slasher movie s'appuyant sur une bonne mise en scène et créant une ambiance terrorisante, Miner signe une première œuvre réussie qui, sans atteindre le niveau de l'original, réserve de bonnes frayeurs avec surtout des meurtres assez créatifs qui n'ont d'autre prétention que d'introduire le personnage de Jason, le Tueur du vendredi. Reprenant l'histoire seulement deux mois après le final avec Alice, cette séquence d'ouverture dans la plus pure tradition d'une série B assumée, s'occupe définitivement du sort de la précédente héroïne dès les premières minutes comme il en était coutume dans le cinéma d'horreur à chapitre, rappelez vous de Maniac Cop 2 avec Bruce Campbell.
Après le générique, nous repartons donc avec un nouveau couple héroïque face à ce Boogeyman qui frôle le ridicule et manque indéniablement de charisme dans son accoutrement de péquenaud masqué contrairement au joli personnage secondaire de Terry à la recherche de son toutou (rappelez-vous de son petit short et son tee-shirt Mickey). Mais ce souci sera corrigé dès l'épisode suivant, Meurtres en 3 dimensions.
À ça oui !