Western avec des tendances gauchistes appréciables à la Le train sifflera trois fois, Victime du destin ou encore La Cible humaine.
C’est assez inhabituel, mais le héros principal du film, incarné comme souvent par Randolph Scott dans un Boetticher, n’a pas tous les attributs de l’archétype du héros masculin de western : il poursuit une vaine vengeance, se découvre cocu, se réfugie une bonne partie du film dans une étable en renonçant à affronter directement ses opposants, ne finit pas le film au bras de la dame, montre une certaine faiblesse psychologique en comprenant qu’il vit depuis plusieurs années dans une illusion, n’achève pas le méchant, et au lieu de remettre de l’ordre après son passage dans la ville, c’est aux habitants eux-mêmes à qui revient cet honneur… Now, it’s a mess at Sundown, deal with it. John Wayne aurait adoré tourner le film… (Ironie).
Pas sûr d’ailleurs que Randolph Scott ait été l’acteur idéal pour ce personnage contrarié et impuissant.
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