La jeune Renée mène une vie plutôt tranquille au côté de son papa adoré, et de sa belle-mère avec qui les relations sont plus difficiles, au grand désespoir du papa qui voudrait que les deux femmes de sa vie sois plus proches. Histoire certes banale mais accompagnée d'une bonne mise en scène. L'amour père/fille est très bien retranscrit tout comme les tensions entre les deux femmes, et les acteurs sont plutôt convaincants.
Malgré la bonne volonté de Renée, suite à une série de mésaventure, encore une fois très bien mis en scène, ce bon papa est contraint d'envoyer sa fille dans un pensionnat de jeune fille. L'histoire fonctionne, on éprouve de la sympathie pour les personnages, et on compatit au sort de la pauvre Renée. Ce sont ces émotions que l'on attend d'un film comme celui-ci.
Une bonne mise en scène donc, mais aussi des grosses ficelles qu'on ne peut pas s'empêcher de remarquer. Il était évident que papa refuserait de rapatrier sa fille à la maison, tout comme la fille ne moisirait pas dans son pensionnat jusqu'à la fin du film. A partir de là le scenario est d'une platitude et d'un conformisme assez décevant, et cette fois la mise en scène, quoique réussie, n'y change rien. La jeune fille se déguise en homme pour passer la frontière italienne, et l'histoire d'amour qui va suivre entre la travestie et un peintre florentin est trop banale pour mériter d'être contée.
Un film agréable à regarder, si on peut apprécier le cinéma muet, mais loin d'être inoubliable.