Chef de gare désoeuvré dans un village du Var où il ne passe plus beaucoup de trains, Guillaume Dodut (Fernandel) s'apprête à faire une beau voyage en famille à Biarritz.
Signée Gilles Grangier, la comédie est médiocre et on ne s'en étonnera pas. Elle est construite autour d'un Fernandel qui surjoue, faute de matière, faute d'un personnage cohérent et abouti. L'acteur nous agacerait presque en parlant haut sans raison, sauf celle d'occulter la vacuité du rôle. Son duo épisodique avec Arletty, en bistrote, est anecdotique et décevant. Et d'ailleurs, les seconds rôles sont plutôt transparents (la palme au jeune premier qui joue le fils de Fernandel).
Le fim voudrait se donner les airs de la comédie provençale mais n'en a ni l'esprit ni la truculence. La mise en scène est brouillonne, suivant un scénario sans sunité, ébauchant des pistes disparates abandonnées aussitôt.
Le voyage de Guillaume à Londres, lauréat d'un prix publicitaire,
stigmatise la nullité des personnages et de la directions d'acteurs, les errements du sujet.