C'est suite à l'immense succès de "Le voyage dans la Lune" (ainsi que de sa distribution illégale) que George Méliès s'attaque au projet de "Le Voyage à travers l'impossible" où cette fois-ci, une expédition de scientifiques part en excursion vers le soleil à travers un train révolutionnaire, "l'automabouloff intersidéral".
"Le voyage à travers l'impossible" a le malheur d'avoir été conçu après "Le Voyage dans la Lune" tant les deux se ressemblent où au lieu de crever l’œil de la Lune, c'est le Soleil qui avale un train. Ils sont aussi similaire dans leur structure avec d'abord la conférence, puis préparation, le voyage et enfin le retour.
Néanmoins, celui-là reste une curiosité qui ne manque ni de charme, ni d'attrait malgré une poésie et une force moins puissante que son prédécesseur. Les trucages sont toujours bluffant et malgré un récit (surtout au début) un peu confus, c'est un plaisir de monter à bord du train partant des alpes pour finir dans le soleil. Méliès use aussi à merveille des décors qu'il a à sa disposition. Le film est aussi plus long (à l'époque le plus long jamais conçu) et Méliès rajoute quelques touches d'humour qui font parfois mouche (mais donnant aussi lieu à une sur-interprétation).
Bref, c'était en 1904 et si "Le Voyage à travers l'impossible" n'est pas le film le plus marquant de Méliès, il lui reste toujours ce charme et cette imagination folle qui a tant contribué à faire évoluer le cinéma.