Je fais le choix de mon passé
Auteur prolifique, Jean Anouilh n’a fait porter à l’écran que deux pièces, dont celle-ci, « le voyageur sans bagages ». Le film est tourné en 1944, mais se situe dans le contexte des années...
le 30 oct. 2024
Auteur prolifique, Jean Anouilh n’a fait porter à l’écran que deux pièces, dont celle-ci, « le voyageur sans bagages ».
Le film est tourné en 1944, mais se situe dans le contexte des années 1920-1930. Il est d’ailleurs habituel que le cinéma de l’occupation situe ses intrigues dans un autre espace-temps, pour des raisons qu’on devine aisément.
Fresnay est vraiment l’acteur fétiche de la période, ce qui lui vaudra bien des déboires à la libération. Anouilh parlera de « France ignoble », celle qui donnera libre cours à ses penchants épurateurs.
Ici Fresnay campe avec beaucoup de sensibilité un amnésique de la guerre de 14, comme il y en eut des centaines. Dans l’objectif de lui faire recouvrer la mémoire, son asile le fait mener dans la maison d’une hypothétique famille. Il découvre que celui qu’il a pu être était une parfaite ordure, qui se plaisait à tuer les animaux, indifférent aux souffrances des autres, vénal, cocufiant son propre frère… J’en passe et des meilleures.
Sa belle sœur, interprétée par Blanchette Brunoy est du reste parfaite dans ce rôle sensuel et ambigu qui cherche à faire revenir le fils prodigue pour renouer avec l’adultère quinze ans après.
Je ne trahirai pas le secret de l’identité du voyageur. Sachez simplement qu’il fera le choix d’un autre passé, celui de l’homme nouveau qu’il est devenu.
Créée
le 30 oct. 2024
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