J'habite à dix minutes du plan final
Un jour les réalisateurs français arrêteront de faire dans le pathos et le misérabilisme.
Un jour ces mêmes réalisateurs comprendront qu'il ne sert à rien de tenter de surpasser La Vie Rêvée des Anges.
Ce jour-là, le cinéma français produira beaucoup moins de films. Et en tournera beaucoup moins au Havre.
Ce jour-là ce même cinéma en sortira gagnant par la qualité de ses productions.
En attendant, ce genre de films a encore de beau jours devant lui. Le nord des films des frères Dardenne est ici remplacé par un nord au plus joli soleil (Le Havre), mais où la misère est toujours aussi pénible.
Léa a une vie de merde, qu'elle n'essaie que vainement d'arranger. Un jour elle pète un câble et s'enfuit. Entre temps... sa grand-mère fait le mur en pleine nuit, elle boit du thé dans les bars PMU, elle prend le train pour aller à Sciences Po, elle se désape pour un enterrement de vie de garçon.
Bon. Ca ne fait pas une histoire. Sauf en France, quoi.
(note: si vous voulez savoir pourquoi 4 au lieu de 3 ou 4, allez voir cette liste :) http://www.senscritique.com/liste/J_ai_sur_note_car_je_suis_Havrais_ILove_LH/59588 )