Tout d'abord la bande son "Jazzy mélancolique" par laquelle Mike Figgis nous fait entrer de façon douloureusement imperceptible dans l'univers de Ben (Nicolas Cage), quarantenaire au bout de ses démons de l'alcool, lequel a une indélébile emprise sur lui. Ca tangue, le bonhomme est au bout, il a fini sa lutte, l'avait-il déjà commencée ?
"Je ne me souviens pas si je bois car ma femme est partie ou l'inverse, but Fucking anyway..."
Nous on a tout compris.
Délesté de tout ce qui l’avait fait vivre (sa famille son job...) Ben entame son suicide alcoolique direction Vegas afin d'abréger ses souffrances dans une ville inerte (sous ses faux airs) et dans laquelle on peut sombrer dans l'oubli.
Mais Ben rencontre Sera (Elizabeth Shue), une prostituée, et ils tombent simultanément amoureux.
La force de ce film est avant tout pour moi documentaire : jamais je n'avais vu mis en scène un alcoolique avec autant de réalisme au niveau du manque, quel qu'il soit... Accompagné d'un amour indéfectible par une âme sœur en perdition qui surnage une vie des plus terrible.
Une des plus belles histoires d'amour du cinéma...