Leçons de (mauvaise) conduite
Avec les films d'auteur comme celui-ci, il y a toujours un cap à passer. D'abord s'habituer au tempo assez lent, puis accepter que les couleurs ne soient pas saturées, que les images ne soient pas retouchées sous photoshop (ou équivalent). Ensuite se faire à l'idée que le héros ne va pas se mettre à voler, ni se faire mordre par une araignée radioactive.
Une fois qu'on a compris ça, on sait qu'il va falloir réactiver des zones de notre cerveau assez peu sollicitées. Notament le lobule pariétal inférieur, responsable de l'empathie et de la compassion. Il est conseillé de régler ses capteurs émotionnels pour qu'ils soient en mesure de détecter les moindres subtilités de la mise en scène, du script et du jeu des acteurs. Faute de quoi, on risque de se faire chier grave.
Bon je vous rassure, c'est quand même pas "l'odeur de la papaye verte" où en dehors de la scène de l'épluchage de la fameuse papaye, il ne se passe rien. Dans "leçons de conduites", il y a de l'action et du sexe. Enfin, il y une scène de camping et un baiser avec la langue aux trois quarts du film.
Avec toutes ces précautions, il faut reconnaitre que c'est un fim sympa. À recommander après une indigestion d'Harry Potter.