Film auquel je reprochais encore il y a peu un script au simplisme facile mais qui, cette fois-là, m'a parfaitement convaincu dans tous ses partis-pris. Le récit est simple, très simple. Une opposition Bien - Mal des plus classiques, mais qui permet d'apprécier pleinement le travail visuel de Scott. Chaque plan est soigné au millimètre et place le film hors du temps. En effet, le peu de trucages visuels allié à une profusion d'effets de plateau lui permettent de ne pas trop accuser les années et de rester encore et toujours autant enchanteur. Certes, le soin apporté au production design a peut-être empêché Scott de mieux se concentrer sur ses personnages, ces derniers s'avérant relativement fades dans l'ensemble, à l'exception, évidemment, de l'impressionnant Darkness, qui reste, aujourd'hui encore, l'un des plus beaux méchants que le cinéma nous ait offert. Et l'on doit cela à l'ultra talentueux Rob Bottin qui ici se surpasse comme rarement. Le film m'a aussi permis de redécouvrir la musique de Jerry Goldsmith que j'ai mis tant de temps à finalement apprécier. L'entendre à nouveau, cette fois-ci accompagnée par les images n'a fait que me confirmer à quel point Goldsmith était grand. Bref, une redécouverte des plus agréables, qui me fait d'autant plus regretter le talent passé de Scott quand je vois les machins pachydermiques qu'il livre depuis quelques années maintenant.
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