Aprés les deux gros tournages que furent Blade Runner et Alien, Ridley Scott s'attaque à un projet dont il avait envie depuis Les Duellistes : Legend. Pour un résultat en demi-teinte...
Il souhaite en effet créé un film fantastique empruntant ses codes au genre... mais tout en offrant un spectacle jamais vu ! Une envie un peu paradoxale qui se ressent dans le résultat. On y voit la princesse Lili, amoureuse du jeune Jack, pauvre et qui vit dans la forêt. Pendant ce temps, le seigneur des ténébres, sobrement nommé Darkness, décide de supprimer le soleil, qui est le seul moyen de le vaincre. Pour cela, il doit abattre les derniéres licornes existantes et va également en profiter pour enlever la princesse, élue de son coeur selon lui...
Le pitch n'a rien de bien excitant et le film, s'il veut à l'époque surprendre le spectateur, peine à aligner le fond et la forme. Esthétiquement sublime avec notamment des costumes trés au point à l'époque, ses images de pubs ne lui permette pas de faire oublier des dialogues au ras du sol, une intrigue prévisible et... un casting trés inégal. En effet, si la majorité des acteurs s'en sortent, Tom Cruise en fait des tonnes et n'est jamais crédible, passant son temps à faire les gros yeux. Ce qui ne lui pas vraiment de briller au milieu d'idées tirés en grande partie du Seigneur des anneaux ou de tous les films ou livres du genre déjà sorti à l'époque.
Difficile alors de voir dans le film autre chose qu'une petite production pour jeune public, qui doit plutôt bien fonctionner vis à vis d'eux car cela reste loin d'être honteux, mais qui a pris un méchant coup de vieux. La version Director's Cut, cependant, propose la version originel du réalisateur. Plus longue de 20 minutes, elle est plus convaincante par ses rigolos sous-entendu et un aspect un poil plus épique. Elle n'en est pas remarquable pour autant mais surpasse une version cinéma tellement raccourci que les faux raccords y sont légions. Pour Ridley Scott, ce film restera comme un relatif ratage, oscillant entre plusieurs tons, entre le cliché et l'inédit, sans vraiment savoir où se situer. Malgré tout, le visionnage en est encore acceptable...