Legend n’a pas grand-chose à dire. Il se résume à un petit conte sans prétention dans lequel le Bien, sous les traits de petits lutins des forêts et d’un Tom Cruise avant sa chirurgie dentaire, combat le Mal : un Tim Curry énaurme.
Trente ans au compteur, ce Ridley Scott vaut justement pour son âge et la nostalgie qui s’en dégage. Les décors sont sensass, l’ambiance de la forêt glaçante et les maquillages outrageusement peu subtils, mais le tout fonctionne très bien. Il rappelle Willow, sorti quelques années plus tard ou encore The Last Unicorn de la même période également, mais possède un charme particulier.
Malheureusement, le film aurait pu bénéficier d’une histoire un peu plus fouillée, voire même d’une petite demi-heure supplémentaire, mais on sent bien qu’à l’époque, les films de deux heures et plus n’avaient pas trop la cote et que la Fantasy c’était pour les enfants donc méritait un format court. Il n’empêche que certaines créatures sont tout de même assez effrayantes (Miss Meg, au secours !) et que Tom Cruise se balade en jupette à ras le pompon, donc je doute que montrer ce film à des marmots soit une très bonne idée.
[EDIT : L'indispensable Zombiraptor me souffle à l'oreille qu'une version Director's cut existe et qu'elle dure une demi-heure de plus. A voir donc.]
Bref, ce n’est pas parce que j’aime bien Ridley Scott que j’ai perdu tout objectivité envers Legend (au vu des notes de mes éclaireurs, on pourrait le penser), mais c’est que j’ai vraiment apprécié l’ambiance du film et tout son petit bestiaire. Mention spéciale à Gump et ses faux airs de Malcolm !