What's the password? — Iron Man sucks. #DCrules

Il y a trois ans, La Grande Aventure Lego débarquait sur nos écrans et réussissait l’exploit de prendre tout le monde de court dans un film purement jouissif et assumé du début à la fin. L’annonce d’un spin-off sur le personnage secondaire le plus en vue avait de quoi allécher le spectateur que je suis ; que ce personnage en question soit Batman avait de quoi surexcité le fan que je suis. Quel est donc le résultat ?

Mission réussie ! Alors oui, dans l’ensemble, j’ai un peu moins apprécié que LGAL, parce que l’effet surprise n’est plus là et qu’il est vrai que Lego Batman faiblit un peu dans sa deuxième partie. Néanmoins, on retrouve là tous les ingrédients qui nous avaient fait rêver il y a trois ans, le tout à la sauce Batman. Du pur régal. Que ce soit par le nombre astronomique de référence à l’univers Batman (ce moment où ils arrivent à me sortir quelques méchants que même moi je ne connais pas), mais surtout au personnage de Batman et son histoire. Alors ça amène quelques incohérences, mais au final on s’en moque bien parce que c’est bien l’hommage donné à l’histoire même du Chevalier Noir qui m’a émerveillé durant le film. Tous ces clins d’œil visuels ou sonores, ces private jokes de fan ou encore la structure même du récit.

Certes, l’histoire passera au final rapidement au second plan, que ce soit parce que l’hystérie qui habite le film nous empêche de vraiment nous y attarder ou bien parce que l’histoire est plutôt basique dans la forme ; mais voilà, ce n’est pas gênant et on prend tout simplement son pied, surtout lorsque le film décide d’étendre son catalogue aux autres propriétés Warner, pour le meilleur ou le pire. Il en résulte un film foisonnant extrêmement riche qui part dans tous les sens, mais qui dont le cœur est cet hommage à Batman. Et le fan absolu que je suis ne peut qu’apprécier. Après il y a des longueurs, surtout dans la dernière partie, et l’histoire n’est pas si marquante que ça (malgré ses bonnes idées ici et là, on ne peut pas à la fois rendre un hommage constant et construire une histoire). Mais voilà, je me suis régalé et c’est ce que je voulais.

Concernant le doublage, j’ai dû finalement me le voir en VF. Ce n’était pas catastrophique qu’attendu (quoique… comment détruire le mythe de Voldemort), mais ça méritera quand même une vision en VO, ne serait-ce que pour les chansons. Néanmoins, l’ensemble réussit à fonctionner et les personnages sont insufflés d’une certaine énergie qui permet de nous accrocher jusqu’à la fin, d’où on sort presque essoufflé (de rire).

Techniquement, une nouvelle fois l’énorme tour de force du film est visuel. Tous ces détails en Lego, ces animations incroyablement fluides et crédibles (incorporant parfois les limites techniques à un humour bien dosés), cette mise en scène au milieu de toutes ces pièces, les idées de génie pour créer un univers absurde et pourtant réaliste. Un véritable petit bijou visuel, le tout accompagné par une musique du même acabit. Alors certes, on n’aura pas de chansons aussi marquante qu’Everything is awesome!!, mais celles présentent font un très bon taff, et la musique de Lorne Balfe rendra là aussi un très bel hommage au passé musical du plus grand super-héros de tous les temps.

Lego Batman est donc un pur produit dans la lignée de son prédécesseur. Un condensé d’hommage, d’humour, de scène jubilatoire et d’action dans tous les sens qui raviront les fans, malgré les quelques limites qui apparaissent. Néanmoins, ce qu’il en reste, c’est un film sur Batman qui embrasse enfin toute la mythologie du personnage.