Troisième film que je vois des frères Safdie, troisième film chaotique, troisième film anxiogène, troisième banger. Et celui-ci et beaucoup plus personnel, limite autobiographique si j'ai bien compris.
J'adore ce genre d'expérience cinématographique où on vit une telle proximité dans la vie de ces personnages que cela nous fait oublier la caméra et le montage. Cette caméra très subjective, tremblante, presque documentaire, est quelque chose que j'aime plus que tout dans toute œuvre cinématographique, car c'est un moyen tellement efficace de rendre son film plus humain et immersif. C'est brut mais tellement maîtrisé.
Le père est objectivement détestable et prend des décisions au mieux très mauvaises et au pire dangereuses pour la vie de ses enfants. Mais en même temps, il a toujours cette volonté sincère de vouloir faire plaisir à ses deux fils, ce qui rend son personnage compréhensible et même attachant. Il y a aussi cette scène du rêve qui est particulièrement réussie et perturbante. Elle est surprenante parce qu'on ne s'attend pas du tout à la voir dans ce film qui se veut très réaliste, mais cela ne casse pas du tout l'ambiance qui nous a été installée.
Vraiment, cela me donne encore plus envie de continuer à suivre ces deux frères dans leur parcours cinématographique et de continuer à explorer leur filmographie.