Je sais que l’expression « lettre d’amour au cinéma » est souvent tournée en dérision, tant elle est utilisée à tort et à travers. Je persiste à croire en revanche qu’elle est toujours vraie pour certains films, et « Leonor will never die » en fait partie. Avec sa Leonor centrale, ancienne scénariste de séries B, vieillissante, plongée dans un coma suite à une chute de télé (ce qui donne d’ailleurs l’une des scènes les plus oniriques du film), on y découvre tout un pan de la pop-culture Philippine des années 80, ses personnages, les synthés, les bonnes grosses fusillades où personne ne recharge…


Mais, parce qu’il y a toujours un mais, « Leonor will never die » cache également une part plus sombre, sur les relations amoureuses qui tentent de survivre face à la perte d’un enfant, à la vieillesse et à la dépendance, des thèmes d’autant plus marquants qu’il s’agit là du premier film de sa réalisatrice, Martika Ramirez Escobar, qui sera définitivement à surveiller au cours de ces prochaines années.


On reprochera juste à « Leonor will never die » une volonté de trop en faire, trop en montrer, de multiplier des artifices qui n’amènent que peu de choses au récit, comme le fantôme du fils. Défauts assez classiques de premier film, ils n’entachent pas pour autant le véritable vent frais qu’apporte Leonor, jusque dans la chanson finale. A voir !

LCDLA
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