Leprechaun 4 : In Space revendique un tel consensus dans la médiocrité (scénaristique, technique…) que sa bêtise ne fait plus rire, que son esprit parodique s’avère dépourvu d’esprit : à quoi bon convoquer le sabre laser de Star Wars, la soldatesque de Starship Troopers et le vaisseau d’Alien – tout cela on ne peut plus mal recopié – si c’est pour n’en rien dire et accoucher d’un produit hideux et idiot qui agace autant qu’il ennuie ? Le pire étant, certainement, le regard porté sur la femme, scientifique faussement futée qui n’a d’autre fonction que de finir en petite culotte serrée au niveau de l’entrejambe. La mythologie du leprechaun passe à la trappe de la même façon que son farfadet est évacué de la navette comme on tire une chasse d’eau. Parodier exige deux choses : la pertinence du geste et l’intelligence du propos. Leprechaun 4 n’a ni l’un ni l’autre, et ne réussit même pas ses séquences de violence, exception faite de la transformation d’un corps en monstre, séquence plutôt répugnante. Mais cette qualité, maigrelette, ne saurait sauver ce « film » du grand n’importe quoi. Irregardable.