Leprechian

Ouch! Terriblement laborieux et mou, en particulier dans sa première heure, ce Leprechaun: Origins a tout du DTV-horrifique générique comme l'on ne pensait plus s'en farcir dans les 10's. Et pourtant...

S'il a plus ou moins été vendu/présenté comme un reboot de la saga des nineties il n'en garde ici guère plus que le nom, troquant au passage le délire, l'inventivité et les excès faisant la renommée, en bien comme en mal, de la franchise en question, contre une prise au sérieux de mauvais augure allant jusqu'à faire de son rôle titre une créature sauvage toute conne, gardant toutefois un certain attachement à l'or. La moindre des choses.

Un cadeau/rôle empoisonné pour un Hornswoggle, suivant les pas d'un Kane autrement mieux exploité dans See No Evil, méconnaissable qui n'aura même pas l'occasion de taper quelques figures de catch pendant les corps à corps... Lui ou Phil Fondacaro (voir, soyons fous, Warwick Davis) sous le costume, c'était pareil, le plus gros de ses moments de bravoures consistants à jouer à cache-cache, puis trappe-trappe, avec des protagonistes* se cassant la gueule en courant, cherchant à faire démarrer une voiture et se planquant soit dans la cave ou le grenier... Voilà pour la dernière demi-heure.

Difficile moment donc devant cette production en retard sur son temps qui ne peut valoir la peine que, en étant très conciliant, pour sa poignée d'effets gore ici et là, mais en aucun cas pour les qualités graphiques et le rythme que l'on pouvait apprécier chez ses homonymes 90's.

Pour la note, il n'y aura pas deux, simplement un!

*Tournage en Colombie-Britannique oblige, la présence au casting de l'un des Canadiens de l'horreur aurait pu, pour moi, rajouter un minimum de sympathie du côté des gentils, mais même pas, Brendan Fletcher demeurant plus convaincant quand il fait le con chez Uwe Boll qu'ici.