Dans les années 1990, l'animateur Arthur était le roi des médias du divertissement. Dans les années 2010, on a vu la consécration de Cyril Hanouna. Entre les deux décennies, il y eut Michael Young et sa clique. À savoir lequel des trois est le pire, alors là ... Autant sauter au-dessus de la question.
Michael Youn et ses potes ont touché, fait marrer une génération, peut-être pas forcément celle à laquelle j'appartiens. Oui, oui, je sens venir certains maugréer : encore un vieux con qui regrette son époque ! Non ! Se fader avant ça les émissions de Drucker ou le sitcom Maguy, par exemple, à y repenser, ça donne froid dans le dos. Les années m'ont appris que l'on est jamais mieux servi que par soi-même plutôt que de se contenter comme un béni oui-oui de se que servaient des canaux publics ou privés d'avant l'internet.
Le Youn et ses 11 Commandements, je l'ai subi au travail par la bouche de jeunes collègues, certains sympathiques et d'autres plus abrutis à éructer aussi, dès le lundi matin, le dernier match du PSG (ou de l'OM, c'est selon) qu'ils ont vu en se vidant des bassines de pastaga dans le jabot tout le weekend entre deux parties de pêche à l'étang du coin.
Et puis j'ai vu le film, en DVD, finalement regardé sans un réel plaisir, comme dans l'espérance de m'assimiler, quand on te reproche d'être un connard asocial, au cercle pause-téléfoot-café et lecture du Guts de Cauet ou d'un autre quelconque torchon d'Ardisson. Il faut dire que j'avais déjà ma dose avec Jackass regardé quelquefois, entre bonne poilade et écoeurement (y a des moments où il fallait se maîtriser l'estomac). Les 11 Commandements, ce sont les pitreries du trio qui assume sa crétinerie en passant par le grand écran, pitreries au dépend parfois de particuliers qui n'ont rien demandé. Comme dans le salon-bibliothèque transformé en piscine, à moins que cela n'ait été fomenté par arrangement pour faire prendre les spectateurs pour des cons ? L'équipe terrible du Morning Live teste la force de frappe de service d'Amélie Mauresmo, avale du piment extrêmement fort, joue à Frotman dans les rues dans le but d'acquérir la plus grosse amende et j'en passe. Le DVD n'a pas été regardé jusqu'au bout, même si on sait que ça allait loin dans la connerie vers la fin. Au-delà, le reste de la filmographie du clown devenu fatigant qu'est Michael Youn n'a jamais donné envie.
Dans le genre bon délire, il y avait Stupeflip avec ses deux premiers albums bien CRRR CRRR ! et des interviews complètement loufoques.
La bande à Youn a voulu relancer son Morning Live en émission de soirée. Il paraît qu'elle s'est ramassée.
Voilà, encore une critique signée d'un vieux con !