Ce film, c'est avant tout de l'indécence, à même commencer par son origine.
Selon Wikipedia, Michael Youn devait, avec 25 millions de francs et une équipe de tournage en poche, tourner "Rebeuze", séquelle du moyen-bon "La Beuze". Comme le titre devait le suggérer, le tournage devait se passer au Maroc. Sauf que tourner au Maghreb était pas recommandé en 2003. Alors Youn et ses deux complices de l'époque (Desagnat et Morgaine, l'équipe du feu Morning Live) ont pris le fric et les caméras et ont tournés un film à la Jackass, version bêtises.
Au delà de la flemmardise que le concept possède sur le papier, on a également un intérêt limité, si ce n'est celui de la surenchère. Car oui, le film nous montre qu'on peut payer 25 millions de francs pour rien d'autre que des conneries, parfois gênantes quand elles vont trop loin
Pensez donc : Traverser une ville déguisé en Hitler en faisant sa promo, Inonder une maison, ou encore louer un centre spatial russe pour jouer bourré avec la force centrifuge. Si c'est pas des vacances bien remplies...
Tout cela est découpé par de bonnes vieilles provocations des forces de l'ordre, qui seraient purement inacceptables si Michael Youn n'avait pas eu la classe de mettre le détail des amendes et sanctions.
On pleure presque de cet argent dépensé pour la simple cause de la débilité, surtout dans la dernière scène. Avant tout, Les 11 Commandements est un kiff, mais pas cinématographique. C'est un joli films de vacances de sombres idiots auxquels on a donné 25 millions de francs.
Pour autant je ne suis pas mauvais public des conneries à la Morning Live, version luxe, et il mérite ses galons de plaisir coupable. Sauf que ça aurait nettement mieux passé en tant que prime-time "Grand Bluff version ados" mais en tant que film que l'on va voir au cinéma, ça reste nettement en travers de la gorge.
La seule chose qui m'ai fait vraiment rire avec le recul, c'est qu'ils ont donné à Dieudonné le rôle du Dieu de la Blague.